Dans la psychanalyse et la philosophie la catégorie du réel prend une place toujours plus importante. parce que le réel est justement ce qui échappe à toute prise et qu'il n'est pas ma réalité, Il est possible de tenter de l’éviter, de le capter, mais parler du réel, c’est toujours en parler à partir d’un exil, d’une béance.
Il y a un espace impossible à combler entre le sujet et le réel. Si on ne recule pas devant cette question, délicate et essentielle, on se rend compte que ça n’arrête pas d’en parler, tout le long d’une existence, et qu’au champ de ce mystère, il n’y a pas de réponse définitive.
La tâche est difficile parce qu’elle concerne chacun dans sa relation avec quelque chose de mystérieux, de la rencontre de l'autre, cet autre qui lui échappe et qui attire parce qu’il est sollicité dans sa singularité à travers l’altérité.
Travailler autour du réel et de l'altérité est au centre de ma pratique et dans mes accompagnements, l'accompagné et l'accompagnant resteront toujours autour de quelque chose de mystérieux, parce que comme le dit Lacan : "le réel constitue toujours un reste du discours, inaccessible"